Questions écrites pour l'Assemblée Générale du 6 juin

  • Dans le cadre de la communication sur les résultats 2016, le tableau de flux net de trésorerie laisse apparaitre -45 m€ de variation de besoin en fond de roulement pour 2m€ en 2015. La quasi-totalité de la baisse de trésorerie provient de ce poste du flux de trésorerie. Quelle en est l’explication et le détail et est-ce que cela a vocation à se répéter dans les exercices suivants ?
  • Par ailleurs, quelles sont les prévisions sur les amortissements et dépréciations des prochains exercices ? En quelle année la direction de Sequana prévoit-elle la publication d’un résultat net positif ?
  • La séparation des fonctions de Président du Conseil d’administration et Directeur Général est l’un des fondements de la bonne gouvernance d'une entreprise. Cela sera le cas pour Antalis International. Pourquoi n'est-ce toujours pas le cas pour Sequana?
  • Vous citez comme argument pour la mise en bourse d’Antalis International une autonomie renforcée vis-à-vis de Sequana. Pourtant, le futur président d’Antalis International sera le même que celui de Sequana. Le dividende à hauteur du Revenu Net versé à Sequana chaque année par Antalis International sera remplacé par le même montant pour services rendus. N’est-ce pas une autonomie en trompe l’œil ?
  • Le conseil d’administration s’est attribué la part non versée au Président du conseil d’administration, soit 48% de hausse dans la part distribuable des jetons de présence, passant de 2015 à 2016 respectivement de 450 000 à 665 341 euros. Au regard de la responsabilité du conseil d’administration dans les difficultés permanentes du groupe, doit-on comprendre que leur travail, consistant au final à faire perdre 98% de la valorisation de Sequana au fil des années à ses investisseurs, mérite une distinction financière supplémentaire ?
  • Il n’est pas contesté qu’en qualité de Président, Directeur Général et Administrateur du conseil d’administration, M. Pascal Lebard, lorsqu’il a communiqué des informations dans la lettre aux actionnaires n°7 publiée seulement 21 jours ouvrés avant la fin du semestre en question, avait connaissance de la situation et des perspectives de la société ainsi que des risques liés au Brexit. M. Pascal Lebard « savait ou aurait dû savoir » que les informations, je cite : « en 2016, Sequana devrait réaliser un EBE supérieur à celui publié en 2015 et maintenir son ratio de dette nette sur EBE en dessous de 2.5, nous affirmons notre confiance en l’avenir. », étaient inexactes.
    • Considérant que Sequana d’une part, n’a pas procédé dans cette même lettre aux actionnaires n°7, à une appréciation « raisonnable » des risques, et d’autre part, n’a pas émis de réserves quant aux événements d’ores et déjà connus comme le risque Brexit qui étaient susceptibles d’infirmer la tenue des objectifs plutôt que leur confirmation.
    • Considérant que Sequana a annoncé oralement, lors de l’assemblée générale du 12 mai 2016, l’impact limité d’un possible Brexit et de la livre sterling sur ses comptes alors qu’il annonce aujourd’hui un effet défavorable du change livre sterling /euros de plus de 100 millions d’euros, soit 3.4% du chiffre d’affaires global de Sequana.
    • Considérant que Sequana n’a pas rectifié l’information d’appréciation de l’impact du Brexit, suite à son inexactitude avérée, par une communication intermédiaire au public comme l’ont fait d’autres sociétés dès la confirmation du Brexit, maintenant ainsi l’image d’un groupe « ayant déjà confirmé ses objectifs 2016 comprenant l’impact limité du Brexit ».
    • Considérant qu’en réalité, Sequana a procédé à un avertissement tardif. Je cite : « les incertitudes économiques, liées au Brexit sur le marché britannique, premier marché du groupe, nous conduisent à anticiper une dégradation des résultats. Sequana devrait réaliser un EBE 2016 en retrait par rapport à celui de 2015 et un ratio dette nette sur EBE entre 2,5x et 3,0x. » L’Asamis estime en outre que le silence gardé entre la lettre aux actionnaires aux propos optimistes et la publication des résultats semestriels ne pouvait que tromper le marché.

    Sequana a-t-elle fait preuve de fautes de gestion ?

  • Au regard des difficultés permanentes du groupe et de sa très faible valorisation boursière, la rémunération du Président Directeur Général M. Pascal Lebard est jugée disproportionnée. Le changement de périmètre de Sequana avec l’introduction en bourse d’Antalis International ne justifie plus de maintenir un tel niveau de rémunération, d'autant plus que M. Pascal Lebard touchera une rémunération supplémentaire en tant que futur Président du conseil d'administration d'Antalis International, société indépendante cotée en bourse. Pensez-vous revoir ses éléments de rémunération ?
  • M. Pascal Lebard cumule actuellement 7 mandats et fonctions en dehors du groupe Sequana. M. Pascal Lebard, en devenant Président du conseil d'administration d'Antalis International, sera en infraction du Code de l’AFEP-MEDEF prévoyant qu’un dirigeant mandataire social d’une société cotée ne doit pas exercer plus de deux autres mandats d’administrateurs dans des sociétés cotées extérieures à son groupe, y compris étrangères. Pensez-vous régulariser la situation et vous rendre disponible à plein temps pour Sequana ?
  • M. Pascal Lebard est à la tête de Sequana depuis 12 années. Son bilan est la dilapidation de l’investissement familial à travers la société DLMD et la dilapidation de l’investissement des actionnaires de Sequana. M. Pascal Lebard, via la présidence du conseil d’administration, nous demande à nouveau le renouvellement de ses missions alors qu’il y a une rupture dans la relation de confiance établie entre les actionnaires et le dirigeant. Pourquoi M. Pascal Lebard ne se retire-il pas à l’issue de son mandat pour le bénéfice du groupe ? Y-a-t-il un tel esprit de collégialité au sein du conseil d’administration au point de s’entêter à garder un dirigeant familial dont les années ont démontré son inefficacité et son manque d’anticipation face aux évolutions du marché ?
  • Sequana mène une politique n’impliquant aucunement ses dirigeants dans la valorisation boursière du groupe Sequana. Le dirigeant mandataire social n’a pour obligation que de détenir 100 actions. Les primes variables ne sont pas versées sous forme d’actions achetées au marché mais uniquement de façon numéraire. Il y a pourtant de bons exemples dans d’autres sociétés : Mme Yannick Assouad, Directeur Général de Latécoère, a par exemple déclaré avoir acheté des actions de Latécoère. Doit-on comprendre qu’il faut rester aussi à l’écart des actions Sequana tout comme des actions Antalis International ? Pourquoi ne pas faire converger les intérêts des dirigeants de Sequana vers ceux des actionnaires, à savoir une bonne valorisation de la société ?
  • La demande de mise en place du système VoteAccess et de retransmission de l’assemblée générale par Internet n’a pas été retenue, je cite, « faute de ressources dont dispose la société ». Cela n’a pourtant pas empêché les d’administrateurs de se partager 215 341 euros supplémentaires sous forme de jetons. N’est-il pas temps de mieux prendre en considération les actionnaires ?
  • Le plan de rachat d’action voté chaque année n’est jamais mis en application, même partiellement, pendant les situations favorables comme les plus bas historiques régulièrement atteints par le prix de l’action. Sequana a répondu ne pas disposer même de 2 millions à allouer aux rachats. Pourtant le groupe Sequana finance de nombreuses missions, conseils et prestations, les honoraires auprès d’autres prestataires s’élevant à 132 millions d’euros en 2016. Pourquoi s’entêter à faire voter des plans qui ne sont jamais exécutés ?
  • Sequana, qui dispose de près de 50% d’actionnaires individuels dans son capital, ne propose aucun outil spécifique pour ses actionnaires individuels excepté la publication de lettres aux actionnaires.

    A l’exception de la communication faite sur l’introduction en bourse d’Antalis International, il n’existe aucune communication régulière en dehors de celles réglementées. Sequana se doit de développer un certain niveau de relations avec les actionnaires qui la soutiennent.

    Pourquoi est-ce que Sequana ne communique pas activement et régulièrement sur les décisions opérationnelles qui sont prises dans le cadre de la gouvernance du groupe, les principales nouvelles relatives aux marchés industriels et commerciaux du groupe, et les nouveaux contrats, les activités de R&D et produits innovants ?

    Pourquoi ne pas créer un comité consultatif des actionnaires ainsi qu’un club des actionnaires pour les fidéliser, leur faire connaitre Arjowiggins et Antalis par des visites ?

    Pourquoi ne pas créer un observatoire crédible des marchés sur lesquels opère Sequana (travail de veille sur la réglementation, les produits, les marchés, la concurrence, les technologies...) ?

  • L’Asamis met en exergue une source de conflit d’intérêt potentiel entre l’animation de contrat et les analyses émises sur Sequana, réalisés par le même prestataire Oddo&Cie. Ne pensez-vous pas qu’il faudrait changer de prestataire concernant le contrat de liquidité ?
  • Les charges non récurrentes nettes (ex : coût de restructuration, dépréciation d'actifs, litige division sécurité, frais de procédure BAT) perdurent et restent lourdes (76 M€ en 2015 ; 72 M€ en 2016). Quelles sont vos prévisions de charges non récurrentes nettes sur 2017 ? Anticipez-vous une baisse ? Si oui, à quelle hauteur environ ?
  • Combien décaisserez-vous au titre des coûts de restructuration 2014 pour cette année et 2018 ?
  • La division Creative Paper a obtenu une marge opérationnelle courante de 9,3% tandis que la division Graphic a atteint une marge de 3,4% en 2016. Pensez-vous maintenir ou augmenter ce niveau de profitabilité ? Quelles sont vos perspectives au niveau d'Arjowiggins hors branche sécurité ?
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