SEQ et BPI: Circulez, il n’y a rien à voir !

BPIFrance occulte ses responsabilités dans le soutien de le gestion désastreuse de P. Lebard et se défile en oubliant d’évoquer ses solides garanties !

Lors d’une présentation du résultat 2018 de BPIFrance dans un article du 26/03/2019 de La TRIBUNE, il est cité au sujet de Sequana : « nous avons perdu 180 millions d’euros, ce qui représente notre investissement initial et tous les concours, sous forme de prêts, par la suite, aux différentes entités, Arjowiggins, Antalis, etc.» a indiqué le directeur général de Bpifrance. Et d'ajouter qu'il était hors de question de remettre au pot : « Cela représente un an et demi de résultat de notre activité bancaire. Nous avons été d'un soutien exemplaire. »

L’ASAMIS soutient que cette présentation est biaisée :

  1. 90 M€ de profit exceptionnel à venir sur les prêts.
    La BPI a considéré l’ensemble de ses prêts à Sequana comme irrécouvrable, réduisant ainsi son bénéfice mais en réalité elle conserve des garanties (nantissements des actions Antalis). Quand elle les exercera, probablement dès cette année, elle réalisera un profit exceptionnel sur créance amortie !

  2. 18 M€ de profit exceptionnel potentiel sur l’investissement en capital dans Antalis
    La BPI a considéré avoir perdu l’intégralité de ses investissements en capital qu’elle a effectué chez Sequana et Antalis mais sur cette dernière, son investissement (8,7% du capital) n’est pas encore perdu. Au cours actuel d’Antalis (1,08 €) cette société est valorisée 77 M€ mais voici moins de 2 ans, elle a été introduite à 3 € soit une valeur de 213 M€. La BPI peut céder sa participation à ce cours soit 18 M€. Cela dépendra de la manière dont la BPI va gérer sa participation en trouvant un repreneur.

  3. La BPI n’a pas été d’un soutien exemplaire car elle a cautionné une gestion irresponsable.Elle a voté sans discontinuer son soutien à Pascal Lebard de 2013 à 2018 et notamment ses rémunérations exorbitantes. Elle a aussi soutenu la tentative de refinancement en junk bonds à New York en juin 2017 qui lui aurait permis de se dégager totalement. Elle a ainsi généré 3 millions de frais inutiles sans compter l’impact sur l’image d’Antalis auprès des marchés ce qui a généré des surcoûts considérables lors de son refinancement. Lire notre article du 21 septembre 2018 : «L’ASAMIS conteste que BPI soit le partenaire modèle de Sequana et Antalis ».

M. le Sénateur, Nicolas Dufourcq est loin d’être exemplaire

Lors de l’audition du 31/01/2018 devant les commissions des finances du Sénat et de l'Assemblée nationale, le sénateur PS de la Haute-Garonne Claude Raynal complimente Nicolas Dufourcq : «Je ne suis pas surpris de la reconduction de Nicolas Dufourcq car j'ai cherché des échos négatifs mais je n'en ai pas trouvé ». Résultat : Reconduction pour 5 ans comme DG de la BPI.

M. le Sénateur, Nicolas Dufourcq est loin d’être exemplaire. L’ASAMIS aurait pu vous aider sans aucune difficulté à trouver ces échos négatifs.

  1. L’ASAMIS a déposé plainte le 03/01/2019 devant le PNF
    …(Je dépose plainte)…au nom des adhérents de l’association ASAMIS que je représente, entre vos mains contre M. Nicolas Dufourcq, Directeur général de BPIfrance et également contre la Banque Publique d’Investissement, 27 avenue du Général Leclerc 94710 Maisons Alfort Cedex.

    En effet, les membres de notre association et moi-même, avons été victimes en étant actionnaires de la société Sequana, 8 rue de Seine 92100 Boulogne-Billancourt d’une prise illégale d’intérêt de BPI France Participations qui a exercé les fonctions d’administrateur, depuis 2012, principal actionnaire et prêteur de la société jusqu’au 24 juillet 2018. A cette date elle a démissionné de ses fonctions d’administrateur de Sequana et de sa filiale Antalis, reconnaissant incompatible le maintien de ses mandats eu égard à ses autres responsabilités d’actionnaire et prêteur.

    Les prêts accordés par la BPI s’élevaient selon le rapport semestriel de Sequana au 30 juin 2018 à 65 millions d’euros garantis par le nantissement de 53.395.148 titres Antalis sur un total possédé de 53.399.100 soit la quasi-totalité. Le 10 juillet 2018, la BPI a débloqué un prêt supplémentaire de 10 millions d’euros dont le taux de 14% l’an du fait de l’abandon de la cession des actifs Arjowiggins annoncée officiellement le 27 décembre 2018 par la société Sequana. La BPI a consenti des prêts dont les conditions ruineuses (taux élevés de 10 à 12% et même désormais 14% l’an) ne peuvent que retarder une cessation de paiement aussi je porte plainte également pour soutien abusif

    Extraits du courrier envoyé au procureur de la république


  2. La BPI et l’Etat n’assument pas leurs responsabilités pour sauver l’emploi
    Au lieu de collaborer avec le CIRI pour trouver une solution de reprise des usines d’Arjowiggins, elle se refuse à tout examen de soutien. Elle laisse les salariés et les pouvoirs publics locaux à leur sort alors que ses services pourraient faciliter la recherche de repreneurs.

    L’ASAMIS soutient le dépôt de plainte envisagé par Thomas Hollande, avocat des salariés d’Arjowiggins contre la BPI.

    Il est scandaleux de Pascal Lebard et son conseil d’administration aient pu vendre Arjowiggins security à une société suisse sans référence dans le métier (Blue Motion technology). Cette transaction n’a pu se faire que grâce à des prêts de la BPI (20 millions) pour recapitaliser l’entreprise avant de la vendre. La BPI a donc cautionné cette opération sans issue.


  3. L’ASAMIS demande la démission de P. Lebard de Sequana et d’Antalis
    Comment le CIRI et l’Etat qui détient 50% du capital de la BPI directement et 50% via la Caisse des Dépôts, ont-ils pu accepter de financer la rémunération d’un PDG comme Pascal Lebard, dont la gestion a été calamiteuse, et lui conserver une rémunération excessive (900.000 € par an de fixe et une part variable pouvant atteindre ce même montant) alors qu’ils finançaient sa politique ?

    Comment peuvent-ils fermer les yeux sur les conditions de départ de ce PDG qui peut prétendre à plus de 2 millions d’euros tandis que des milliers de salariés sont licenciés dans des conditions minimales ?

    Il est plus que temps que Pascal Lebard et les membres du Conseil d’administration de Sequana présentent leur démission et quittent leurs postes sans indemnité eu égard à leur gestion désastreuse.

    Pascal Lebard doit aussi démissionner de son poste de président du CA d'Antalis, car Sequana va devoir se séparer incessamment de la totalité de sa participation.

    La présence de Pascal Lebard au CA d'Antalis est nuisible à Antalis, à ses salariés et à ses actionnaires minoritaires. Le mandat de Pascal Lebard arrivant à échéance en 2019; l'ASAMIS préconise, la nomination d'Hervé Ponçin comme président du CA.

Tags: