C’est plus qu’assez !

IMPORTANT : La campagne de délégation des pouvoirs à l’Asamis commencera le 3 mai dès la publication du formulaire de vote par correspondance. Vous recevrez à cette date un nouveau mailing de notre part.

Veuillez d'ores et déjà prendre les dispositions nécessaires auprès de votre banque pour obtenir une attestation de détention de titres. Si certaines banques ont pour habitude de les fournir 2 jours avant l’AG, vous pouvez leur demander expressément de vous la fournir pour le 3 mai. C’est dans votre droit le plus strict.

 

Cher Actionnaire,

C’est plus qu’assez !

L’Asamis et Sequana devaient s’entretenir dernièrement au sujet de la préparation de l’AG. La proposition de RDV est arrivée le 20 avril alors que nous devons déposer les résolutions pour le 27.

Notre temps alors est devenu précieux. Au moins autant que celui de tout l'aéropage que nous aurions mobilisé : le PDG, le DAF, le secrétaire général, la directrice de la communication, une secrétaire... et pour échanger sur quoi finalement ?

L’Asamis, tout comme les autres actionnaires, n’accorde plus guère de crédibilité aux propos de la direction générale. Nous avons tout entendu puis constaté le contraire. « Refinancement en toute confiance de la dette d’Antalis arrivée à maturité, pour coûter moins cher », ayant conduit à tenter un emprunt « junk bund » à des taux encore plus élevés ! Le marché l'a refusé mais cela a coûté 2.5 millions d'euros en pure perte... et finalement le refinancement s'est fait tel que nous l'avions prévu et déclaré comme solution aux dirigeants lors de notre dernier entretien ! Nous serons très attentifs au coût de refinancement qui en réalité demeure inconnu.

Lors de cet entretien, nous nous étions inquiétés des goodwills qui sont une sur valeur par rapport aux actifs acquis. On peut les considérer comme des non-valeurs, or ils sont d'un montant global élevé. A notre question sur le risque d'une dépréciation, il nous a été répondu qu'ils étaient validés par les commissaires aux comptes. Oui certes, mais sur le futur ? Pas un mot traduisant une certaine réserve. Et que constatons-nous à la présentation des résultats ? 99 millions de dépréciation des goodwills !

Rappelez-vous aussi : Pascal Lebard recommandait « d’acheter des actions Antalis »... tout en se gardant bien évidemment de le faire lui-même. Vous vous souvenez de notre acharnement pour le faire participer à l’actionnariat et prouver au marché sa confiance en achetant lui-même des actions. Il ne l'a pas fait, préférant préserver son patrimoine !

L’Asamis reconnaît que Pascal Lebard est un bon "salarié". Il a fait ce qu’il fallait pour tenir ses objectifs personnels et dans toute la mesure du possible justifier la partie variable de sa rémunération.

Certes, Sequana a dû faire face à la pire difficulté que peut rencontrer une entreprise : une mutation technologique majeure, l'avènement d'un monde sans papier liée à l'informatique. Pour un producteur de papier, il n'y avait pas pire !

Certes, Sequana a dû fermer l'essentiel de son outil de production et gérer les drames humains entraînés par la fermeture d'une industrie lourde, notamment dans des territoires où il y avait peu d'autres activités.

L’entreprise a assumé sa mission sociale et il faut reconnaître aussi ici le rôle de la BPI dans l'accompagnement de cette mutation. Toutes les banques classiques ont lâché. Heureusement que l'Etat français dispose d'une structure telle que cette banque particulière.

Nous reconnaissons donc que cette mutation et ce repositionnement qui se termine aujourd’hui ont été difficiles. Toutefois, ne peut-on pas contester certains choix comme l'investissement en Grande Bretagne ou la lenteur de la gestion de cette longue retraite pénible de la production de papier "commodités" c'est-à-dire classique ?

Durant les 12 ans de la gestion de Pascal Lebard à la tête de l’entreprise, la valorisation de Sequana est passée de plus de 1000 millions à 39 millions d’euros !

La BPI l'a reconduit sans faille et a maintenu sa rémunération de 900.000 € / an + 100% de rémunération variable + jetons de présence.

Il est vrai que pour la première fois, sa rémunération variable n'a été que de 25%... Quelle faible sanction en comparaison de la perte de valeur subie par les actionnaires !

Les actionnaires ont raison aujourd'hui de s'inquiéter d'une possible dilapidation du reste de la valeur de l’entreprise. Les garanties accordées à la BPI en contrepartie de ses avances répétées interrogent sur ce que recevra finalement Sequana lors de la vente d'Antalis.

S'il faut chercher des coupables, ne doit-on pas en reconnaître deux ? D’un côté, Pascal Lebard et les actionnaires l’ayant soutenu, et de l’autre, les autres actionnaires incapables de se rassembler et parler d’une seule et même voix.

L’Asamis vous le dit et vous le répète : la gestion de pascal Lebard et de son équipe est celle du passé, un passé ruineux.

Le marché international (même en proposant de surpayer) ne lui a pas accordé sa confiance pour financer le futur de Sequana.

Sequana désormais restructurée a cependant un réel futur qui pourrait lui assurer une rentabilité correcte et partant aussi la pérennité de ses emplois... avec toutefois encore une énorme hypothèque sur son avenir : l'issue du procès contre BAT !

Nous ne le considérons pas du tout gagné d'avance. Certains actionnaires estiment qu'il aurait fallu le provisionner au moins en partie. Cela aurait évidemment creusé les pertes. Espérons donc que les fameux « arguments solides » à faire valoir, dont se prévaut la Direction, seront validés par la cour.

Quelle que soit l'issue de ce procès, le futur doit être porté par une équipe qui restaurera la confiance des investisseurs et la valorisation de l'entreprise.

Le conseil d'administration a plaisanté, lors de l’AG 2017, sur le scooter de Pascal Lebard, sous-entendant que cet avantage en nature ne coûtait pas grand-chose. Certes, mais Pascal Lebard a coûté les économies de toute une vie à de nombreux actionnaires. Il coûte une fortune à tous ceux qui ont cru en Sequana via les propos passés de son PDG.

Nous avons échoué l’année dernière à obtenir la non-reconduction du mandat de Pascal Lebard, faute d’un nombre suffisant de voix. Aujourd’hui, l’action étant 50% plus basse que l’année dernière, aurez-vous enfin le courage de nous donner vos voix ou souhaitez-vous perdre encore le peu qu'il vous reste ?

La campagne de délégation des pouvoirs à l’Asamis commencera le 3 mai dès la publication du formulaire de vote par correspondance. Vous recevrez à cette date un nouveau mailing de notre part.

Veuillez d'ores et déjà prendre les dispositions nécessaires auprès de votre banque pour obtenir une attestation de détention de titres. Si certaines banques ont pour habitude de les fournir 2 jours avant l’AG, vous pouvez leur demander expressément de vous la fournir pour le 3 mai. C’est dans votre droit le plus strict.

Bien cordialement,
Le Bureau de l'Asamis

Tags: